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PVT Japon : 2 mois, le bilan

  • par Les lions baroudeurs
  • 17 nov., 2019

A la veille de notre départ de Tokyo, il est temps de s’accorder une petite pause pour faire le bilan de ce deuxième mois dans la capitale nippone. Deux mois mouvementés… pour le meilleur et pour le pire. On vous dit tout!

Nous nous lassons de Tokyo. Deux mois dans un même endroit avec pour seul but de visiter c’est long. Nous ne nous ennuyons pas, il y a tant à faire dans cette capitale, tant à voir. Nous avons du faire à peine le quart des choses qu’il est possible de faire et de voir.

Seulement quand tu aimes la nature, deux mois en ville s’avère être longs. Nous en avons marre de la pollution visuelle et sonore, de la présence constante de personnes. Nos cerveaux sont sans cesses sollicités aussi bien la journée que la nuit. Par nos pensées, nos réflexions, nos découvertes, mais également par le bruit constant de la circulation, de la vie citadine, des travaux, … Nous qui aimons vivre dans le calme, dans notre cocon, … nous sommes bien loin de notre vie rêvée. Nous sommes sortis de notre nid et de nos habitudes. Lors de ce deuxième mois il y a eu des hauts et des bas, mais tout s’est toujours soldé par des petites victoires personnelles. Qui dit sollicitation constante, dit fatigue accumulée. Les nerfs lâchent plus rapidement. Les émotions aussi bien positives que négatives sont accentuées. Tout va plus vite!

Tu vas sans doute rire lorsque tu vas lire ce qu’il suit, mais nous avons besoin de repos. On entend par repos une vraie nuit de sommeil sans bruit et des journées loin de toute cette agitation. Les murs de notre chambre sont vraiment trop fins, nous entendons tout ce qu’il se passe à l’extérieur même davantage que ce qu’il se passe à l’intérieur. En raison de l’absence de volets, la lumière artificielle est omniprésente. Nous nous endormons tard, mais la lumière naturelle nous réveille vers 7h00. Ces conditions nous rendent fous.

Nous avons hâte de partir enfin pour la campagne japonaise. Si nous ne savons pas comment tout va se dérouler la première semaine, nous savons déjà que les deux prochaines semaines dans le parc national Chichibu-tama nous réserve de merveilleuses surprises. Nous avons hâte de découvrir les couleurs automnales des arbres, de découvrir la montagne japonaise, de dormir en pleine nature… et surtout de nous confronter enfin aux japonais.

Parce que oui, ces deux mois à Tokyo ont été très frustrants. Non pas d’un point de vue culturel ou des visites, nous avons vu et fait des choses merveilleuses, mais d’un point de vue intégration. Nous avons rencontré de nombreuses personnes étrangères (français ou non), mais aucun japonais. Enfin de nombreux japonais se sont intéressés à nous, se sont arrêtés spontanément pour discuter, nous souhaiter la bienvenue, nous offrir des petits présents (souvent des photos ou des cartes postales) ou tout simplement un sourire. Malheureusement dans la majorité des cas on nous parlait en anglais.

Voyons le côté positif des choses, nous avons amélioré notre anglais (Matthieu plus que moi d’ailleurs, je reste un peu trop dans mon coin dès que la conversation devient trop complexe et que je n’ai pas les mots). Quoi qu’il en soit nous sommes frustrés. Nous travaillons tous les jours notre japonais : apprentissage de l’écriture, des kanjis, vocabulaire et grammaire, mais nous ne le mettons pas en pratique à part au supermarché ou au restaurant… Nous nous sommes donc découragés au point d’avoir arrêté complètement l’apprentissage depuis deux semaines. Réaction excessive? Peut-être, mais nous avions également besoin de nous concentrer sur d’autres choses.

Bonne nouvelle, dans les contrées plus lointaines nous ne pourrons plus nous défiler et nous cacher derrière notre anglais. Nous allons nous confronter à la réalité, mettre en pratique notre apprentissage et surtout le reprendre pour continuer notre progression. Parce que oui en deux mois nous avons progressé, même sans nous en rendre compte grâce à l’immersion tout simplement. Il faut donc persévérer.

Ce deuxième mois a aussi signé les premiers doutes et des idées passagères de retour en France prématuré. Nous n’en avons pas du tout envie, nous souhaitons aller jusqu’au bout de l’aventure. Nous avons déjà tant appris, il nous reste tant à voir et à découvrir sur le pays et sur nous-même. Nous n’abandonnerons pas. Revenir serait choisir la simplicité et surtout de laisser nos propres démons gagner. Je m’explique.

Nous ne ressentons pas le mal du pays, le Japon nous plaît, les japonais sont très serviables. Nous avons fait de magnifiques rencontres. Il y a d’ailleurs beaucoup de solidarité et nous sommes souvent très surpris par tant de générosité et d’entraide. Bien sûr que nous pensons à nos familles et à nos amis, mais nous avons réussi à nous recréer une petite bulle, nous avons des ancres qui rendent ce pays plus familier. Le pays nous plaît, l’ordre, la facilité des commodités, … les mentalités (même si nous ne comprenons pas toujours tout).

Le Japon nous met surtout à l’épreuve face à nous même. Nous avons tous les deux des caractères forts et assez différents. Nous ne pouvons pas nous cacher ici, nous sommes authentiques. Nous nous retrouvons donc confronté personnellement à ces traits qui nous définissent. Nous apprenons au quotidien à vivre avec, à les accepter et à avancer avec.

Un exemple tout bête. Les gens sont très serviables. En France j’ai toujours eu l’habitude de me débrouiller par moi-même au maximum. J’ai toujours aimé pouvoir faire les choses du début à la fin sans aide, par fierté personnelle très certainement. Je découvre ou plutôt j’accepte enfin de voir que nous pouvons et devons nous entraider et compter les uns sur les autres pour avancer. C’est apprendre à faire confiance aux autres, à communiquer et à se livrer. C’est aussi apprendre à ne pas se voir comme un parasite qui vient perturber la vie des autres. C’est mettre de côté sa fierté et sa peur de déranger ou plutôt de se prendre un refus. Finalement ce pays me va bien, je suis comme les japonais!

Il y a tant d’autres points sur lesquels nous apprenons quotidiennement et que nous acceptons, je ne peux pas tout te livrer ici sans écrire une thèse... alors nous nous arrêterons là! 

Nos pensées nous ramènent d’ailleurs très souvent en France. Des projets évoqués avant le départ reviennent sans cesse. Nous imaginons, nous discutons et nous nous inspirons de ce que nous voyons au quotidien pour alimenter nos réflexions personnelles et professionnelles. Nous avons d'ailleurs chacun nos petits carnets pour noter le résultat de nos pensées.

En parlant travail, nous nous surprenons à dire qu’effectivement un travail nous manque. Un cadre quotidien et hebdomadaire, un but à atteindre. Non sans difficulté, nous avons fini par trouver deux mois de workaway.

Le workaway, woofing ou helpx (suivant les sites) correspond à du travail en échange d'accommodations. Nous allons donc travailler environ 5 heures par jour pendant 5 jours contre un logement, un peu de nourriture, parfois des vélos, des voitures, internet, … mais surtout une immersion dans la vie locale. Nous rejoignons notre premier endroit le 30 novembre. Nous avons hâte d’y être pour travailler un peu, pour échanger, mais également pour découvrir le cadre qui semble si beau.

Ce mois a permis d’apprendre et de mettre en pratique le : derrière chaque “difficulté” - à savoir les problèmes réels, mais surtout ceux que nous nous créons (parce qu’on est fort pour se faire des noeuds au cerveau) - il y a toujours une solution évidente. Apprendre à être patient, à persévérer, à demander et mettre sa fierté de côté sont des choses essentielles pour avancer. Le plus important encore : toujours avoir le sourire, rester positif et croire en sa bonne étoile!

Il est dorénavant l'heure de finir nos sacs, de nous séparer de quelques objets et de partir explorer les belles choses que nous réserve le mois à venir! 


Le mot du mois :

Amandine : Stressant

Ce mois a sans doute été le plus stressant depuis bien longtemps. Il sera très certainement le plus stressant de l’année à venir. Je suis bien venue là pour apprendre, non? 

Stressée de ne pas trouver la suite, de commencer des choses mais de ne rien finir, de ne pas pouvoir me débrouiller comme je le voudrais, stressée par les démarches administratives, ... stressée par mes pensées parasites qui me font imaginer des situations négatives qui n'arriveront jamais. Bref, je suis un vrai petit parasite à moi toute seule! 

Matthieu : Éprouvant

Un véritable ascenseur émotionnel. Non pas par rapport au pays, non pas par rapport au Japonais, mais plutôt par rapport au besoin d'une bulle personnelle, et surtout apprendre à vivre avec son caractère. Mais c'est un challenge intéressant à relever.


Ce deuxième mois en chiffres :

  • 1 starbuck (on aura résisté presque jusqu’au bout)
  • 1 halloween célébré à Shibuya
  • 2 Mos Burgers (une chaîne de burgers très bonne)
  • 10 gages réalisés soit un total de xx/36 (ok deux ont été réalisés à moitié donc on les a compté pour 0,5)
  • 279.80 km de marche à pieds, de découvertes et de balades (hors de chez nous et des courses)
  • 10 jours de repos
  • un nombre incalculable de photos prises avec des japonais et des étrangers déguisés ou non
La photo du mois :

Amandine : le temple Joren-ji situé dans l'arrondissement d'Itabashi. Ce temple renferme la statue du "Grand Bouddha de Tokyo". Il est peu fréquenté, du moins par les touristes. Son charme est donc authentique. J'ai été bluffé par la beauté et la sérénité de ce lieu auquel je ne m'attendais pas. Si le temple est magnifique dans son ensemble à savoir bâtiment principal, pagode, porte d'entrée, jardins, ... c'est sans doute la statue du Grand Bouddha qui m'a subjugué. Nous en voyons régulièrement, mais j'ai eu un véritable coup de cœur pour cette statue. Un coup de cœur ne s'explique pas. C'est une très belle rencontre que je ne suis pas prête d'oublier! 
Matthieu : cette photo prise lors d'halloween. Il y a de nombreuses épreuves mais je suis déterminé à relever chaque défi et à sortir vainqueur.
                                                  Les lions baroudeurs

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